Du premier ordinateur numérique commercialisé en 1944 à son programme d’intelligence artificielle dévoilé en 2014, IBM en a fait du chemin. Parcours d’autant plus honorable lorsque l’on considère les nombreuses et importantes mutations intervenues dans son domaine et la durée de vie sans cesse décroissante des entreprises. Voici les dessous de cette longévité qui en fait rêver plus d’uns.
La société IBM a fêté en 2011 ses 100 ans d’existence. Un véritable exploit, vu la durée de vie moyenne des entreprises en générale, et celle encore plus courte des entreprises technologiques. Cela n’a pas été chose facile avec les pertes record enregistrées en 1993 notamment. Voici comment cette entreprise a pu survivre à toutes les révolutions, dont certaines très grandes, survenues au cours de ce siècle en matière technologique.
Ceci est l’un des grands secrets de la longévité d’IBM. Elle est ainsi restée fidèle à ses valeurs fondamentales tout en transformant tous les autres aspects qui devaient l’être. Cela lui a permis de changer de modèle d’exploitation quand il le fallait, que ce soit dans l’organisation de la société ou de la gestion des hommes qui la composaient. Entre autre adaptation, IBM a dû faire face à la mondialisation.
La mondialisation est l’une des révolutions qu’a dû traverser IBM. Elle a changé de nombreuses données en matière de modèles d’exploitation et de conquête de nouveaux marchés. Il a fallu également s’adapter aux nouvelles réalités des nouveaux marchés, tout ceci en veillant à ne pas sombrer en cours de manœuvre. La société a donc su trouver un modèle de service qui lui permette de s’adapter à ces nouvelles exigences tout en utilisant au mieux leurs ressources et talents où que soient situés ces derniers.
Un des secrets de survie d’IBM est qu’elle a su constamment modifier son portefeuille pour aller au-delà des aspirations courantes de ses clients et anticiper sur celles futures. Elle a donc investit dans les bonnes opportunités de croissance, se séparant au fur et à mesure de ce qui ne correspondait plus au modèle en cours. Cette politique l’a sauvée à plus d’une reprise de la faillite. L’exemple le plus parlant étant celle des années 1990 où, après l’avènement des ordinateurs personnels, l’entreprise en grande difficulté a dû se scinder en de petites unités autonomes plus ciblées afin de ne pas se laisser engloutir par la concurrence. De façon plus générale, elle a dû au cours de son existence mettre progressivement l’accent sur ses offres en matière de logiciel acquérant dans la foulée plus de 200 entreprises de ce domaine. Ainsi faisant, IBM a su s’adapter aux rapides mutations intervenues dans l’univers de l’informatique, inventant et développement parfois des marchés entiers.
L’attention que portait IBM à ses clients est également l’une des clés de sa réussite. Même si cela n’a pas toujours été le cas, elle a toujours su se reconcentrer à temps sur ce dernier. Cette écoute du client lui a permis de comprendre, sinon devancer les attentes et désirs de ces derniers, conservant ainsi une certaine avance sur leurs concurrents. Elle a ainsi pu créer des disques lorsque le problème d’automatisation du back office s’est posé et passer aux logiciels lorsque le besoin s’est fait sentir. C’est dans cette même logique d’écoute et de satisfaction du client qu’elle est passée des logiciels de base aux logiciels d’intégration. Cette valeur combinée à sa politique d’adaptation et d’évolution lui a permis de perdurer dans le temps.