Les ministres des Finances des pays du G7 se sont réunis en ligne il y a quelques jours pour discuter d’une aide du Fonds monétaire international aux pays pauvres. Formé par les 7 premières puissances mondiales, le G7 souhaite aider les pays les moins développés à juguler les effets de la crise sanitaire due au Covid-19. Malheureusement, aucune annonce n’a été faite dans ce sens à l’issue de la rencontre.
La communauté internationale attendait beaucoup de cette rencontre du G7 tenue le vendredi 12 février dernier. Présidée par la Grande-Bretagne, la réunion a porté entre autres sur une éventuelle aide financière qui devrait être débloquée par le FMI au profit des pays sous-développés dans le but de les aider à sortir des conséquences de la crise sanitaire.
Pourtant, le communiqué de compte-rendu de la séance n’a pas fait mention de cette aide dont le montant s’élève à près de 500 milliards de dollars. Dans son intervention, le chancelier britannique de l’Échiquier Rishi Sunak a mis l’accent sur la nécessité pour les institutions financières internationales de se doter de bons outils afin de venir en aide aux pays sous-développés face aux défis liés à la 2e vague de la pandémie de Covid-19. Mais avant, il n’a pas manqué de plaider pour une distribution rapide et juste des vaccins dans le monde.
A la veille de ce communiqué, une source française a confirmé l’intention des pays les plus riches du monde de débloquer un tel financement au profit des pays à faibles revenus. Une information qui, visiblement, est arrivée de manière prématurée vu que le communiqué de la présidence du G7 n’en a pas fait cas.
500 milliards de dollars, ça pourrait être effectivement le montant de l’aide du FMI prévue par le G7. Cependant, ce montant ne pourra être débloqué que si l’ensemble des 7 États membres donne son accord. Ils décident d’une nouvelle allocation de droits de tirage spéciaux du FMI, les DTS.
L’absence de réaction de la part de l’institution financière est déplorée par les pays à faibles revenus depuis le début de la crise sanitaire. Dans le même temps, des montants faramineux sont débloqués par les pays riches pour le financement de plans contre le Covid-19.
Si les grandes économies sont jusque-là ouvertes à une nouvelle allocation des DTS, elles ont été freinées dans leur élan par l’administration américaine sous Donald Trump. L’adoption de cette option se fait toujours attendre en dépit du changement de gouvernement.
Vendredi, Janet Yellen, la nouvelle secrétaire américaine au Trésor, a déclaré que les pour et les contre de cette proposition seront d’abord étudiés avant que l’administration Biden dont elle est la représentante donne sa position.
Le président de la Banque mondiale, David Malpass, nommé sous Donald Trump, a donné son avis sur la question depuis son compte Twitter. Il évoque une « bonne discussion sur les inégalités, les vaccinations, le climat, les vulnérabilités et le besoin de mettre en place un cadre commun sur la réunion de la dette ».