Lundi, la Commission européenne a donné son accord pour que le vaccin Pfizer-BioNTech contre la Covid-19. Cette autorisation intervient seulement quelques heures après que l’Agence européenne des médicaments (EMA) ait, elle aussi, donné son accord pour l’utilisation du vaccin. Ce feu vert permettra aux États membres de l’Union européenne de lancer dans moins d’une semaine leurs campagnes de vaccination.
Après l’Agence européenne des médicaments, c’est au tour de la Commission européenne d’approuver l’utilisation du vaccin de Pfizer-BioNTech dans la zone euro. Sur Twitter, l’EMA a déclaré : « Aujourd’hui, la Commission approuve la mise sur le marché du premier vaccin contre (le COVID-19) pour les citoyens (européens) », avant d’ajouter : « D’autres suivront. Ce vaccin sera mis à disposition des pays (de l’UE) au même moment, dans les mêmes conditions. »
L’EMA a accordé une autorisation d’urgence dont la validité court sur une année et son renouvellement se fera annuellement. Il est possible qu’elle devienne standard en fonction des nouvelles données, avec une validation qui passerait à 5 années, et cela, sans limite de reconduite.
Certains pays de l’Union européenne, dont l’Autriche, la France, l’Italie et l’Allemagne, ont fait savoir qu’ils souhaitaient démarrer leurs campagnes de vaccination à partir du 27 décembre. Cette nouvelle intervient alors même que le Royaume-Uni et les États-Unis sont déjà engagés dans le déploiement du vaccin à grande échelle.
Le ministre français de la Santé, Olivier Vera, a publié un message sur Twitter dans lequel il a déclaré que la campagne de vaccination en France et en Europe devrait démarrer dimanche. « L’agence européenne du médicament vient d’autoriser le vaccin Pfizer. Cette semaine devraient intervenir l’avis de la Commission européenne, de la Haute Autorité de Santé, et les premières livraisons. Début de la campagne de vaccination française et européenne dimanche ! »
Selon la directrice exécutive de l’EMA, une vaccination à grande échelle de la population européenne mettra beaucoup de temps. « Les vaccins ne seront pas à eux seuls le remède miracle qui nous permettra de retrouver une vie normale, mais l’autorisation de ce premier vaccin est assurément un grand pas dans la bonne direction et le signe que 2021 pourra être plus agréable que 2020 », a déclaré Emer Cooke.
L’Union européenne espère vacciner ses 450 millions d’habitants à hauteur de 70%. Les résidents des Ehpad et le personnel de santé feront partie des premières personnes prises en charge. Quant à la vaccination du grand public, elle n’aura lieu qu’au terme du premier trimestre. En ce qui concerne la vaccination des femmes enceintes, l’EMA a affirmé que la prise en charge se fera au cas par cas. Pour l’heure, il n’existe pas assez de données sur les risques du vaccin pour cette tranche de la population.
Le vaccin arrive visiblement au bon moment. Depuis quelques semaines, l’Europe fait face à une résurgence de la pandémie, portant le nombre de décès à 470 000. La situation a obligé de nombreux pays de la zone euro à réinstaurer un confinement ou à corser les mesures restrictives afin de limiter la propagation de la maladie et éviter que les services de santé se retrouvent saturés.