Lundi matin, les actions liées aux monnaies cryptographiques à Hong Kong ont connu la dégringolade. En cause, l’intensification de la répression des autorités chinoises contre le marché des cryptomonnaies. Une situation qui pousse plusieurs exchanges de cryptomonnaie à mettre un terme à leurs relations commerciales avec la Chine continentale.
Vendredi dernier, Pékin a rendu publique une interdiction générale de toute exploitation minière ou toute transaction de cryptomonnaies sur l’ensemble du territoire chinois. À ce jour, c’est la répression la plus étendue que les autorités chinoises aient initiée.
Cela fait maintenant 10 ans que les organismes gouvernementaux tentent de maintenir leur contrôle sur le secteur des monnaies numériques en Chine. Au nombre de ceux-ci, la Banque centrale de Chine. Ils interdisent désormais aux bourses étrangères de fournir des services via internet aux investisseurs chinois. Ils promettent de conjuguer leurs efforts pour réprimer les activités de cryptomonnaie illégales.
Alors que la Chine était le plus grand centre mondial d’extraction et de commerce de Bitcoins, la répression du gouvernement en 2017 a poussé de nombreux exchanges de cryptomonnaies à fermer ou à s’exiler à l’étranger. À l’époque, les autorités chinoises avaient interdit la conversion de la monnaie locale en cryptomonnaie ou le contraire. Au mois de mai de cette même année, l’exploitation minière et le commerce de Bitcoin ont été interdits par le Conseil d’État chinois.
La répression a également poussé à l’exil d’autres catégories de sociétés de cryptomonnaie chinoises les mois qui ont suivi. C’est le cas de Babel Finance, le fournisseur de services financiers cryptographiques chinois qui a ouvert un nouveau siège social à Singapour. À l’époque, le fondateur et PDG de Babel Finance, Flex Yang, avait déclaré que cette dernière politique des autorités chinoises n’aurait qu’un impact limité.
La plateforme de gestion et de conversation d’actifs cryptographiques COBO en a fait de même, en délocalisant de Pékin à Singapour son siège social.
À l’annonce de cette décision, les actions de OKG Technologiy Holding Ltd, société de technologie financière détenue à la majorité par le fondateur du cryptoexchange OKcoin, Xu Mingxing, ont plongé de plus de 20 %.
Huobi Tech, la filiale de Huabi Global, qui officie comme société de négoce et gestionnaire d’actifs cryptographiques, a vu ses actions chuter de 30 % après la clôture. Dimanche, la maison mère, Huobi Global a affirmé qu’elle ne prenait plus de nouveaux clients continents d’ici vendredi prochain et que les comptes détenus par les clients de la Chine continentale seraient définitivement clôturés d’ici la fin de l’année conformément aux nouvelles réglementations chinoises.
Le fournisseur de services de portefeuilles cryptographiques TokenPocket a fait une annonce similaire dans un avis à ses clients. Il a décidé de mettre un terme aux services qu’il fournit aux clients de Chine continentale pour ne pas violer les politiques chinoises.
Lundi, les cryptomonnaies ont été âprement négociées. Elles ont même connu un rebond à cause des ventes d’actifs provoquées par la répression chinoise. Le bitcoin ne s’est jamais aussi bien porté que maintenant. La monnaie numérique numéro 1 a rebondi de 2,4 % à 44 250 dollars sur le marché asiatique, après une phase de baisse à 41 000 dollars après l’annonce de l’interdiction vendredi dernier.