Selon le Fonds monétaire international (FMI), un recul de 10 % de l’activité économique en France devrait être enregistré sur l’année 2020 dans son ensemble. Cette annonce intervient alors que les industries françaises continuent de s’écrouler. Dans l’automobile, le mois d’octobre a consacré une chute d’environ 10 % sur l’ensemble de l’année sur les chiffres de la vente de véhicules neufs. Le FMI prévoit pour 2021 un rebond de l’ordre de 5 à 6 % selon l’évolution de la pandémie de Covid-19.
Depuis quelques semaines, une deuxième vague de contaminations a pris l’Europe pour cible et la France n’y a pas réchappé. Un événement qui a obligé le président Emmanuel Macron a ordonné un nouveau confinement total en vigueur depuis le vendredi 30 octobre. Dans un contexte aussi complexe, c’est l’économie française qui est la plus durement touchée.
L’impact du Coronavirus sur l’économie de la France est manifeste. Selon le FMI, sur l’ensemble de l’année, l’activité économique du pays est estimée à 10 % environ. L’économie se remet à peine du précédent confinement qui a duré 3 mois, notamment dans le secteur industriel.
Pour le mois de novembre, le marché automobile a connu l’un de ses pires scores, avec une baisse des ventes de véhicules neufs de l’ordre de 9,5 %, d’après ce que rapporte le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Au cours des 10 premiers mois de l’année 2020, les ventes ont baissé d’environ 27 %.
Le plus durement touché par la crise reste le groupe Renault. Le constructeur a enregistré la baisse la plus spectaculaire, quasiment 10 %. En cause, les mauvais résultats de sa filiale Dacia. Par contre, chez la concurrence, Peugeot PSA, les résultats sont moins corsés, avec un recul des ventes de seulement 2,8 % sur un an.
Pourtant, dans l’ensemble, les constructeurs français s’en sortent mieux par rapport à leurs concurrents étrangers. Dans leur rang, la baisse est de l’ordre de 14 %. Toyota à lui seul enregistre un effondrement des ventes de 32 % contre 23 % pour BMW et plus de 8 % pour Volkswagen.
L’état de l’industrie automobile est représentatif de l’activité économique en France. Cependant, pour le FMI, l’économie française devrait rebondir en 2021 avec une reprise de 5 à 6 %. L’organisme international précise toutefois que cette reprise dépendra essentiellement de l’efficacité de la réaction française face à la deuxième vague de contaminations.
Selon le FMI, la France devra également miser sur « des mesures de relance budgétaire supplémentaires, temporaires et bien ciblées » que le gouvernement adaptera selon l’évolution que connaît la situation. Cela doit notamment passer par l’élaboration dès à présent d’« un plan crédible et ambitieux de rééquilibrage des finances publiques à moyen terme ». Sa mise en œuvre ne devrait se faire que lorsque la reprise économique sera bien engagée.
Pour la reprise, la France peut compter sur l’Europe. Avec la crise sanitaire, l’Union européenne a dû reléguer aux oubliettes les politiques d’austérité. Pour sortir de la récession, les États européens sont prêts à consacrer des sommes qui s’évaluent à plusieurs milliers de milliards d’euros. Avec la mise en place du fonds commun de relance, ce sont 750 milliards d’euros qui doivent être redistribués dès l’année prochaine à tous les États membres de l’UE.