Quelques semaines après l’annonce d’un plan de relance de l’économie française, frappée de plein fouet par les conséquences de la Covid-19, le Premier ministre français présente son plan de finances pour 2021. La rentrée a visiblement été mise sous le signe de la relance économique.
Le 3 septembre dernier, le Premier ministre Jean Castrex annonçait que la mise en place par le gouvernement d’un plan de relance de l’économie française. 100 milliards de dollars, c’est le budget que débloquera l’exécutif pour juguler les conséquences de la pandémie de Covid-19. Il n’a fallu que quelques semaines à Bercy pour annoncer le lundi 28 septembre son plan de finances 2021, placé lui aussi, sous le signe de la relance économique.
Placé sous le signe de la relance économique, le plan des finances 2021 dévoilé par le Premier ministre français Jean Castrex vise 8 % de croissance. Si ce chiffre semble très ambitieux, il ne suffira malheureusement pas à gommer les conséquences du coronavirus sur l’économie française. Voilà pourquoi Bercy s’est engagé dans un exercice pour le moins exceptionnel dont l’objectif ultime reste le redressement de l’économie. Pour ce faire, l’exécutif a décidé de ne pas trouver des recettes ou freiner les dépenses dans le but de « boucler le budget ».
Selon le Premier ministre, le plan de relance reste la priorité absolue du gouvernement. En début de mois de septembre, Jean Castrex avant promit 100 milliards d’euros, dont 35 seront décaissés dès 2021 au titre dudit plan pour la compétitivité et 30 pour la transition écologique. Sur le plan fiscal, l’exécutif a décidé de faire des entreprises sa priorité, leur assurant une baisse d’impôt de production de 10 milliards d’euros à laquelle s’ajouteront entre autres des aides à l’investissement.
Le Premier ministre Castrex a précisé que le gouvernement compte bien s’acquitter de tous les engagements pris avant la pandémie à savoir : la mise en place de crédits par le ministère de la Justice et de la Défense, ainsi que la baisse de la taxe d’habitation pour les foyers les plus aisés.
Au cœur des annonces faites, peu de mesures économiques sont dévoilées. En ce qui concerne le projet de suppression de 50 000 postes dans la fonction publique sur 5 ans du président Emmanuel Macron, les conséquences de la crise auraient suffi à le faire renoncer.
De même, tout porte à croire que les nouvelles dépenses seraient majoritairement financées par la dette publique. Celle-ci devrait alors passer à 116,2 % du PIB, créant ainsi un déficit de 6,7 % du PIB, un niveau relativement élevé. Heureusement, la Commission européenne restera clémente vis-à-vis de la France, ayant procédé à une suspension des règles budgétaires jusqu’en 2021.
Cette nouvelle sortie n’a donc pas suffi à effacer les réserves de certaines figures médiatiques quant au plan de relance. Elles étaient nombreuses à émettre des réserves quant à la contrepartie de ce plan très ambitieux. En attendant, toute l’opinion publique attend que le plan de relance de 100 milliards d’euros soit débattu en octobre comme convenu à l’Union européenne et mis en place normalement dès 2021.