Le Parc des expositions de Paris accueille du 10 au 12 février le premier salon professionnel des vins et spiritueux. Alors que les grands acteurs du secteur comme Wine Paris et Vinexpo Paris ont l’intention de devancer ProWein, leur challenger allemand, l’ombre de la surtaxe américaine sur les vins français créent l’inquiétude.
Pour battre le salon allemand de Düsseldorf qui rassemble plus de soixante mille visiteurs, les acteurs français du vin ont décidé d’unir leurs forces. Du 10 au 12 février, se tient le tout premier salon mondial consacré aux vins et spiritueux, dont l’organisation a nécessité des efforts colossaux de la part des deux organisateurs Wine Paris et Vinexpo Paris.
Ce premier salon espère accueillir plus de trente mille professionnels qui seront reçus au Parc des expositions, situé à la porte de Versailles. Les participants aux dégustations organisées dans la capitale française sont essentiellement des sommeliers, des importateurs, des cavistes et des journalistes venant des quatre coins du globe.
En marge des dégustations qui seront suivies de rencontres professionnelles, des conférences sont organisées sur diverses thématiques à savoir les régions viticoles, les sols et les cépages autochtones. Derrière cet engouement, plusieurs sujets d’inquiétude subsistent.
Avec les conséquences du Brexit et la perte de vitesse du marché chinois, la hausse des taxes imposées par les Etats-Unis sur plusieurs produits européens pèse de plus en plus lourd dans le commerce du vin à l’échelle mondiale.
Le volume des exportations en 2018 a été évalué à 108 millions d’hectolitres, ce qui correspond à un montant de 31 milliards d’euros. La France détient toujours une place privilégiée sur ce marché, avec son statut de leader mondial en valeur. Cela représente à peu près 9,3 milliards d’euros pour le compte de l’année 2018.
Malheureusement, la taxe Airbus qui a été décrétée en octobre 2019 plombe les exportations françaises vers les Etats-Unis. Représentant une mesure de représailles aux subventions attribuées à l’avionneur européen, elle s’élève à 25 % et cible quelques produits européens tels que le fromage italien, l’huile d’olive espagnole, les engins de travaux et chantier allemands ou les spiritueux irlandais et écossais.
Bien qu’elle soit longue, la liste des produits a été très sélective, avec un effet direct sur les échanges commerciaux. Le Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, confirme que « Les exportations de nos vins vers les États-Unis ont baissé de 44 % en fin 2019 ».
Pour juguler la crise, une série de mesures doit être prise par le gouvernement français. Le Secrétaire d’État a ajouté : « Nous faisons plus de promotions pour trouver d’autres marchés à l’international. »