Allianz a officialisé lundi son désir d’acquérir les parts de l’assureur Euler Hermes qui ne sont pas encore siennes. L’assureur allemand compte y investir environ 1,85 milliard d’euros. Actuellement, la société détient à elle seule 74,3 % des parts de Euler Hermes grâce à une acquisition récente de 11,34 % des actions de la société française détenus par d’autres personnes pour une somme de 122 euros le titre.
Selon ce qui se trame actuellement, Allianz a lancé une acquisition des actions restantes d’Euler Hermes pour un prix de 122 euros le titre. Si l’on considère le niveau de clôture des actions en bourse de la société au 24 novembre, cela équivaut à une hausse de 21 %. Mais depuis que la nouvelle a été annoncée, la valeur du titre de Euler Hermes a connu un gain de 20,68 % pour une valeur par titre de 121,95 euros. Il convient de souligner que ce chiffre est assez proche de ce qu’Allianz propose pour le rachat des actions de la société d’assurance française. De même, à la bourse de Frankfort en Allemagne, la valeur du titre d’Allianz connaissait un bond en avant de 0,4 %, soit 198,75 euros le titre.
« Augmenter la participation dans Euler Hermes est une étape logique d‘Allianz dans sa volonté d‘affecter des capitaux dans des activités stratégiques dégageant de solides performances opérationnelles et dans sa volonté de renforcer ses positions dans des marchés domestiques clés et, en particulier, dans l’assurance dommages », a fait savoir l’assureur Allemand Allianz par le biais d’un communiqué de presse. La société a également précisé que la procédure n’impactera pas son programme de rachat d’actions de 2 milliards. Mais il est prévu tout au moins que ses bénéfices par action subissent un effet relutif.
Pour Allianz, c’est une façon de mieux asseoir son influence dans le domaine du crédit d’assurance, tout en minimisant les risques. C’est aussi ce que pense Daniel Bischof, analyste de Baader Helvea. « Nous pensons que ce rachat des minoritaires – évoqué à de multiples reprises par le passé – fait sens sur le plan stratégique dans la mesure où il permet d‘accroître avec un faible risque son exposition à l‘assurance crédit, une activité attractive », a-t-il mentionné dans une note.
Du côté d’Euler Hermes, les responsables ont fait savoir qu’ils accueillent très favorablement la nouvelle. Mais pour le moment, aucun avis n’a été émis à ce sujet. Ils comptent se réunir pour aviser avant la fin de l’année.
30 novembre 2017 La Rédaction