En ces temps de crise où la majorité des constructeurs économiques peinent à maintenir leur niveau de revenu, Ferrari enregistre des résultats financiers record. Cette performance pour le moins impressionnante est le résultat de la nouvelle politique mise en place par société et qui consiste à faire plus de profit tout en vendant moins de voitures.
A Ferrari, la crise économique ne constitue pas un problème puisque très rapidement les dirigeants ont su trouver un moyen efficace pour la subjuguer. La nouvelle stratégie de marketing, si elle est apparu étrange dans les premiers instants, est pourtant indubitablement efficace puisque depuis, la société connait ses meilleurs résultats.
Depuis 2013, la marque Ferrari est en train de connaître les meilleurs résultats de son histoire. Suite à son changement de stratégie marketing survenu après 2012, elle a fait une très bonne année 2013. Son chiffre d’affaires a connu une hausse de 5% pour atteindre les 2.3 milliards d’euros avec un bénéfice net de 246 millions d’euros, soit une augmentation de 5.4%. Quant aux résultats opérationnels, ils ont connu une hausse de 8.3%. L’entreprise a alors réinvestit une grande partie de ces résultats (337 millions d’euros) dans la recherche et le développement afin de pérenniser ses performances. Le premier trimestre de 2014 était tout aussi satisfaisant puisque les 620 millions de chiffre d’affaires réalisés constituent une hausse de 12.5% par rapport au premier trimestre 2013. Le bénéfice net a augmenté de 5% pour atteindre les 57 millions d’euros tandis que le bénéfice commercial a atteint les 80 millions de l’année dernière. Cette année s’annonce donc tout aussi bonne sinon plus que la précédente pour le constructeur automobile.
Depuis 2013, la stratégie de Ferrari a été de produire moins de véhicules. Cette année là, elle a produit seulement 6.922 véhicules, soit 400 véhicules en moins que l’année précédente. Contrairement à ses concurrents, ce constructeur de voitures de luxe mise sur la qualité et l’exclusivité, plutôt que sur la quantité. Luca di Montezemolo déclarait à cet effet : « Mon objectif cette année et dans les années à venir n’est pas d’augmenter le volume, mais d’augmenter l’exclusivité de Ferrari. ». Et puisque cette stratégie a réussi en 2013, l’entreprise a décidé de la continuer en 2014, en maintenant la production dans la fourchette des 7000 unités. La diminution des quantités vendues n’a pas pour autant fait flamber le prix des Ferrari. Ces derniers ne sont en effet pas directement à la base de l’accroissement du chiffre d’affaires de la société. Cet accroissement, elle le doit plutôt à son programme de personnalisation qui est en constante expansion et qui permet de réaliser des Ferrari sur mesure pour les clients qui le désirent. Un autre programme à la base de ces chiffres est la Ferrari Classiche qui s’occupe de la restauration des anciens modèles de Ferrari et dont la popularité, aux Etats-Unis notamment, conduira à l’installation prochaine d’une deuxième usine en Californie.
En retour de ses très bons résultats, Ferrari a octroyé un bonus astronomique de 4096€ à ses employés en plus de leur rétribution habituelle. Ce montant équivalent à 3 mois de salaire fait partie d’un plan triennal conçu pour motiver les employés dans la réalisation de meilleurs résultats. Bien que résultant d’un accord signé en 2012 avec les syndicats, ces primes ne sont activées que par de très bons résultats, comme ceux enregistrés au cours de ces deux dernières années. Elles confirment ainsi Ferrari dans sa position de l’un des meilleurs employeurs d’Europe.