Selon une étude menée par Email-Brokers, plus de 80% des entreprises françaises ayant fait faillite en 2013 “ont négligé internet”. Même les plus suspicieux et technophobes d’entre nous suspectaient que les entreprises absentes du net rataient quelque chose. Les résultats de cette enquête viennent confirmer cette suspicion. Ne pas être présent sur internet peut accélérer sa course vers la faillite.
Comme annoncé, internet est en passe de devenir incontournable dans le monde des affaires. La preuve en est que plus de 80% des entreprises ayant fait faillite en France en 2013 avaient négligé l’outil. Ces entreprises n’avaient pas de site internet et n’utilisaient pas les facilités offertes par celui-ci. Leur sort aurait peut-être été meilleur si elles avaient incorporé cet élément presque crucial de la vie économique.
La grande majorité des entreprises européennes ont pris conscience du fait que l’internet était pour elles un facteur important dans leur développement et dans leur pérennité. Elles ont été par conséquent nombreuses à adopter et à utiliser les nombreuses opportunités qu’il leur offrait. Ainsi, en Espagne ou en Suède par exemple, le nombre d’entreprises utilisant internet a augmenté de 500% environ de 2012 à 2014. La Belgique, quant à elle, a connu une augmentation de 900%. Pendant que ses voisins se font la course à la conquête de l’internet et de ses outils, la France, qui il y a 2 ans était en tête de peloton, semble ralentir. Elle a, par exemple, enregistré une baisse de 0.31% en 2013 pour ce qui concerne ses sites dynamiques, les faisant ainsi passer de 2,061millions en 2012 à 2,593 millions. Autrement dit, de nombreux sites internet français ne mettent pas régulièrement à jour leurs contenus. Ce facteur est pourtant très important face à une concurrence européenne et mondiale de plus en plus accrue. En effet, la présence sur la toile n’est ni une fin en soi, ni une garantie de succès. Il faut également s’armer d’outils et de capacités nécessaires pour exploiter de façon optimale cette nouvelle ressource. Autre bémol, l’accroissement des sites non-conformes, qui sont passés de 23% à 31% en une année, et l’augmentation des sites ne comportant pas de coordonnées de contact. La France voit ainsi son patrimoine identitaire virtuel usurpé par des sites étrangers qui usurpent ses extensions afin de s’attirer des consommateurs.
Néanmoins, il faut reconnaitre qu’une prise de conscience s’observe au niveau des entreprises. Le nombre de celles utilisant le réseau social Facebook est passé de 4,2% à 16,09%, en une seule année. De plus, les sites marchands ont augmenté de 14%, montrant ainsi l’intérêt croissant des entreprises françaises pour l’e-commerce. Cette augmentation bien que modérée résulte, selon l’étude, du changement progressif des mentalités, de la volonté d’accroitre les canaux de vente et de les consolider, et pourquoi pas d’accroitre les revenus. Mais ces efforts ne permettent pas encore à la France de sortir de cette régression en matière d’usage du web.
Les entreprises françaises devraient revoir leur politique par rapport à ce dernier si elles ne veulent pas se faire complètement dépasser par la concurrence.
04 mars 2014 La Rédaction