Vous souhaitez créer votre entreprise. Vous avez déjà déterminé les services ou les produits que vous allez proposer, leurs tarifs, les besoins pour y parvenir. Pourquoi ne pas cibler une ville particulièrement ?
Comme il peut y avoir des villes où il fait bon vivre, des villes où il fait bon investir dans la pierre ; il existe des disparités d’un point de vue entrepreneurial entre les différentes métropoles de l’Hexagone. Tour d’horizon des places les plus « business friendly ».
On distingue trois domaines majeurs pour objectivement déterminer du potentiel d’une agglomération : les infrastructures, prenant en compte le nombre de vols commerciaux de l’année précédente, le temps de trajet en t rain vers Paris, le réseau routier desservant la ville et la présence d’un port maritime et de commerce ; le secteur éducatif, à savoir le ration étudiants/1000 habitants, le nombre de formations supérieurs disponibles, le nombre d e grandes écoles présentes ; et l’ écosystème économique, représenté par le nombre de technopôles et de pôles de recherche, le nombre de pépinières d’entreprises, le ratio entreprises/1000 habitants, et la présence de zones franches.
Lyon domine largement ce classement proposant des infrastructures élevées par rapports à ses concurrents, un secteur éducatif qui n’est surclassé que par Toulouse, ville étudiante par excellence, et un écosystème économique proche de celui de Bordeaux qui excelle en matière d’incubations d’entreprises. Bordeaux tient la dragée haute à Lyon, et Marseille n’est pas en reste. Ces deux agglomérations mettant d’ailleurs les bouchées doubles afin de se rapprocher de l’attractivité lyonnaise. Marseille dispose depuis quelques années maintenant d’une stratégie ciblée de développement économique, de rénovation urbaine et de cohésion sociale. Cette stratégie tend à amener une amélioration de l’environnement économique et un soutien important aux secteurs d’innovation. Le soutien à l’innovation est en outre devenu une priorité dans la stratégie de développement de la cité phocéenne, en plus d’un accompagnement certain aux nouvelles entreprises en mettant à leurs dispositions des offres de solutions immobilières.
Sans surprise, Montpellier se présente comme la ville de création par excellence. Forte de son pouvoir attractif pour les étudiants français (7ème pôle universitaire de France ; environ 60000 étudiants), 1/3 de sa population à – 30ans. Sa localisation géographique entre Marseille et Barcelone lui permet de tirer son épingle du jeu. Enfin, son écosystème économique est très dense, comptant plus de 21000 entreprises dont 18 parcs d’activités (pôles, technopôles, pépinières, etc.). Montpellier a d’ailleurs trouvé la 5ème place au classement des villes préférées des entrepreneurs ECER-Banque Populaire en 2010. Caen, souffrant d’une attractivité et importance moindre en matière d’éducation et Nancy encore à la traîne au niveau de son écosystème économique complètent le podium. Mais c’est une vraie victoire pour ces villes comptant tout juste 200 000 habitants. Montpellier semble la ville la plus business friendly, d’autant plus si vous avez un grand besoin de matières grises. Sa situation géographique et les moyens mis en œuvre pour attirer les entreprises en font le numéro 1. Ses 2600 heures d’ensoleillement par an ne sont assurément pas un frein… Ainsi, ces 3 mégapoles se battent pour attirer les créateurs, et finalement, le critère prépondérant dans votre décision sera la présence de la concurrence sur place. Ou peut-être un critère tout autre, comme peuvent l’être la qualité de vie ou le climat.
Les départements d’outre-mer sont peu souvent mis à l’honneur. Pourtant, en 2010, le plus grand nombre de création d’entreprises a été réalisé en Guadeloupe et en Martinique. La Guadeloupe voyant croître ainsi le nombre de création de plus de 100% par rapport à 2009.