La crise sanitaire n’est pas prête de s’arrêter et dans ce contexte économique très tendue, les entreprises ont multiplié les annonces de plans sociaux ou de restructuration au cours des dernières semaines. Rien ne semble pouvoir mettre fin à cette vague déferlante, surtout pas les mesures prises par le gouvernement pour garder l’économie nationale à flot.
Les dernières semaines ont été très rudes pour l’économie française qui continue de subir de plein fouet les effets de la crise due à la pandémie du Covid-19. Les grandes entreprises ont enchaîné les annonces de plans sociaux ou de restructuration. Après Alinéa, la grande enseigne d’ameublement, ça a été au tour d’Auchan, de BFMTV/RMC ou encore du géant de la téléphonie Nokia. Au fil des semaines, la liste ne cesse de s’allonger inexorablement.
Depuis le début de la crise en mars jusqu’au 13 septembre 2020, ce sont en tout 394 plans de sauvegarde de l’emploi qui ont été recensés. Pourtant, l’année passée à la même période, seulement 249 avaient été recensés. Cette hausse consacre la suppression de 57 000 postes, ce qui représente le triple du chiffre enregistré en 2019 à la même période.
La dernière annonce en date qui fait couler beaucoup d’encre et de salive est celle de la fermeture de l’usine de Bridgestone dans le Pas-de-Calais à Béthune. En tout, le fabricant de pneus entend supprimer 893 emplois directs et plus de 2000 emplois indirects.
Concernant ce dossier en particulier, le ministre de l’Économie est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une décision « révoltante ». Il n’a pas manqué de dénoncer les plans sociaux d’opportunité, en pointant spécialement du doigt le cas du groupe General Electric qui a prévu une restructuration de certaines de ses activités en Europe, en l’occurrence en France.
Dès le début de la crise, l’exécutif n’a pas ménagé ses efforts pour soutenir l’économie française afin d’éviter justement que les faillites et les licenciements s’enchaînent. L’une des premières mesures dans ce sens a été la mise en place du dispositif de chômage partiel au profit des entreprises. À cela s’ajoutent les prêts garantis par l’État, la création du fonds de solidarité ainsi que le report des charges.
Dans les secteurs les plus affectés par les effets de la crise comme l’automobile, l’aéronautique, le tourisme ou encore la restauration, l’exécutif a proposé plusieurs aides d’urgence. Celles-ci ont peut-être empêché de nombreux licenciements et restructurations en masse en plein cœur de la crise, mais il n’en demeure pas moins que le pire reste à venir.
Dès le mois de juillet, la situation économique de la France s’est considérablement dégradée. À mesure que la pandémie de Covid-19 évolue, les entreprises s’enlisent dans les difficultés alors même que la plupart des aides de l’État prendront bientôt fin. D’ici le printemps, la France pourrait enregistrer une hausse considérable du nombre de chômeurs, de l’ordre du million.
Conscient que les prochains moins risquent d’être les plus difficiles, le gouvernement a annoncé la mise en place de son plan de relance de l’économie de 100 milliards. De même, le plan des finances 2021 a été mis sous le signe de la relance économique.