Si l’économie allemande respire une santé enviable, les salariés quant à eux semblent avoir pris la décision de profiter de la situation pour réclamer une augmentation de salaire. Une grève généralisée a été déclenchée dans la majorité des secteurs.
Si l’économie allemande respire une santé enviable, les salariés quant à eux semblent avoir pris la décision de profiter de la situation pour réclamer une augmentation de salaire. Une grève généralisée a été déclenchée dans la majorité des secteurs.
Une augmentation de salaire et une réduction du temps de travail, ce sont là les deux points importants des réclamations du syndicat IG Metall qui ont appelé à un débrayage général. Une augmentation de 6% qui devrait prendre en compte un total de 3,9 millions de salariés dans le secteur industriel. Il convient de aussi de préciser que l’Allemagne affiche un taux de chômage assez bas. Des grèves qui interviennent à un moment où les analystes estiment que le PIB de l’Allemagne connaîtra une augmentation de 2,6% pour le compte de l’année 2018.
Ce sont, pour ainsi dire, 3000 employés de la société Porsche de Stuttgart qui ont envahi les rues. Avec eux 400 salariés d’Otis, la société allemande spécialisée dans la fabrication des ascenseurs. Plusieurs autres sociétés se sont lancés dans cette frénésie de grève, mais de son côté le patronat a estimé que la demande de la centrale syndicale IG Metall est irrecevable. Elle propose de prendre en compte une augmentation de l’ordre de 2%. Cette augmentation pourra être assortie d’une prime de 200 euros accessible au premier trimestre de l’an.
Selon les propos de Knut Giesler, représentant du syndicat IG Metall dans le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, « L‘attitude du patronat durant les négociations est à l‘origine de ces grèves d‘avertissement ». Plusieurs autres grandes sociétés ont été invitées à entrer dans le mouvement alors que les pourparlers avec le gouvernement allemand peinent à se poursuivre.
Dans le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, ce sont au total 143 entreprises qui ont été invitées par le syndicat à un débrayage dans le courant de la semaine. Parmi elles, on compte Lumileds, la société d’éclairage Phillips et Rothe Erde. Toujours dans le même Land, les salariés de la société de fabrication de matériel agricoles Claas ainsi que ceux de chez Kirchhoff ont également opté pour le mouvement de grève. Le son de cloche est le même dans la Bavière où les salariés de la société de construction de véhicules BMW ont aussi appelés à ce mouvement de grève.
Pour ce qui concerne les pourparlers, c’est demain, 11 janvier, que les négociations débuteront dans le Bade-Wurtemberg. C’est la date du 15 janvier qui a été retenue pour la Bavière, et le 18 janvier pour le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.