Selon les déclarations du directeur de l’Agence Internationale de l’Energie, les États-Unis seraient en mesure de surclasser la Russie de Vladimir Poutine en tant que premier producteur de pétrole au monde d’ici à un an, c’est-à-dire au plus tard à l’horizon 2019. Une affirmation qui se base sur le fait que la production américaine de schiste continue de bouleverser le marché.
Pour Fatih Birol, directeur de l’Agence International de l’Energie, les États-Unis ne devraient plus tarder à détrôner la Russie de la place de premier producteur mondial de pétrole. A l’occasion d’un déplacement à Tokyo, celui-ci a déclaré que la production américaine devrait dépasser celle de la Russie « assurément l’année prochaine », si cela ne se réalisait pas au cours de cette année.
Et bien évidemment, un tel pronostic est forcément basé sur des données pertinentes. En fait, la production américaine de schiste a atteint un niveau tel qu’elle ne cesse de bouleverser l’équilibre du marché. Il convient de rappeler que déjà au mois de novembre 2017, l’AIE avait déclaré que les États-Unis pourraient – d’ici à 2025 – valoir 80% de la croissance de la production de pétrole brut au monde. Ainsi, Fatih Birol a confié à l’agence de presse Reuters que « la croissance de la production américaine de schiste est très dynamique, le rythme est très dynamique ». La preuve est qu’au mois de novembre 2017 au cours duquel l’AIE faisait une annonce projetée sur 2025, la production américaine de schiste franchissait le seuil des 10 millions de barils par jour. Une performance que les États-Unis n’avaient pas réalisée depuis les années 1970 et qui lui a permis de surclasser l’Arabie Saoudite qui occupait la place de premier exportateur mondial.
Au cours de ce mois de février, l‘Agence américaine d‘information sur l’énergie (EIA) a annoncé que la production des États-Unis devrait passer le cap des 11 millions de barils par jour d’ici à la fin de cette année. Une estimation qui, si elle se réalisait, offrirait la possibilité au pays dirigé par Donald Trump d’avoir une production supérieure à celle de la Russie.
Fatih Birol a, par ailleurs, affirmé qu’il ne s’attend pas à ce que la production américaine atteigne un niveau record avant 2020. Aussi, a-t-il déclaré qu’il ne prévoit pas une diminution de la production avant 4 ou 5 ans.
Il convient de souligner, en outre, que les États-Unis, dans leur usage des sols de schiste, vont tout de même à l’encontre des efforts que les membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) – avec pour leaders l’Arabie Saoudite et des pays tels que la Russie – ont fourni afin de soutenir les prix du pétrole à travers une politique basée sur des quotas de production.
Mardi 27 Février 2018 La Rédaction