Dimanche, le géant américain du fast food, McDonald’s, a rendu publique sa décision de renvoyer son directeur général, Steve Easterbrook, sur la raison que ce dernier a entretenu une relation amoureuse avec un membre du personnel. Un comportement qui est considéré par le conseil d’administration comme étant en violation totale avec la politique de l’entreprise.
Une erreur de jugement, c’est ainsi que le conseil d’administration de McDonald’s a qualifié le comportement du directeur général du groupe américain, dans le communiqué donné dimanche. Son engagement dans une relation avec un membre du personnel du groupe est également qualifié de violation de la politique de la société. Les règles de l’entreprise sont claires : les gestionnaires ont interdiction formelle d’engager une relation romantique avec un subordonné.
Steve Easterbrook quitte donc son poste de directeur général, un poste auquel il a été obligé de renoncer en même temps que sa place au conseil d’administration. Le désormais ex-patron de McDonald a reconnu, dans un courrier adressé aux employés de la firme et diffusé publiquement par le géant américain, qu’il avait eu une conduite qui violait totalement la politique de l’entreprise.
Après avoir reconnu qu’il avait commis une grave erreur, il poursuit en affirmant qu’il était temps pour lui de quitter le navire McDonald’s au regard des valeurs du groupe sur ce sujet. Steve Easterbrook sera remplacé avec effet immédiat par Chris Kempczinski sur décision du conseil d’administration. Jusqu’à présent, celui-ci occupait le poste de responsable des activités du groupe sur le territoire américain.
Dans une déclaration, il a remercié son prédécesseur pour ses contributions. Elle a salué son engagement, lui qui a été celui à qui il doit sa place au sein du groupe et qui a été pour lui un mentor serviable et patient.
Le départ de Steve Easterbrook a été voté vendredi après un examen des faits. L’homme est au sein de McDonald depuis 1993. À cette époque, il avait travaillé comme directeur du groupe à Londres. Avec les années et l’expérience, il a gravi les échelons.
L’année 2011 signe son départ de McDonald pour la firme Pizza Express, qui n’est autre qu’un maillon de la chaîne alimentaire asiatique Wagamama. Deux ans plus tard, soit en 2013, il revient dans le giron de McDonald, avant d’être nommé DG en Europe du Nord et au Royaume-Uni.
Sa contribution à la diversification des menus et des restaurants du géant américain de la restauration rapide est indéniable. Cela a pris la forme de remodelage des magasins et d’un choix plus sélectif des ingrédients utilisés. Il a également été à l’origine de l’élargissement des moyens de paiement proposés par la firme notamment, l’intégration du paiement mobile qui a nettement accru la commodité des livraisons.
Selon les déclarations du géant américain de la restauration rapide, il s’agit d’une relation consentie entre le DG du groupe, âgé de 52 ans et divorcé, et l’employé en question. McDonald’s a tout de même tenu à taire l’identité de cet employé. Il n’a pas non plus voulu dévoiler s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Les détails des indemnités de départ dus à Steve Easterbrook seront publiés ce lundi. Depuis 2018, le cadre supérieur touche près de 15,9 millions de dollars par mois.