Déjà en proie à une crise interne sur le plan financier, l’Italie se voit réduite aujourd’hui à subir les revers du Brexit. Les prévisions du FMI pour la nation romaine ne sont d’ailleurs pas des plus réjouissantes.
Les raisons de cette revue à la baisse
Bien avant le Brexit, le FMI avait prévu pour l’Italie un PIB en hausse de 1,1%. Mais depuis, le chiffre a été reconsidéré et maintenant estimé à 1%. La raison en est plus stratégique qu’économique. 1% contre 1,25% comme taux de croissance en 2017, c’est aussi ce que le FMI prévoit pour l’Italie. Cela est surtout dû, selon les propos de Goyal Rishi, responsable d’une mission ordonnée par le FMI en Italie, “aux sentiments d’incertitudes qui prédominerait sur l’ensemble des marchés et à la volatilité des capitaux”. Et la situation ne s’arrange pas pour l’Italie lorsqu’on prend en compte certains chiffres, à l’instar de son taux de chômage estimé à 11%, une créance de 360 milliards d’euros, et une dette qui équivaut à 133% de son PIB.
Des mesures préventives
Une série de mesures a été envisagée pour ne pas laisser l‘Italie subir un revers économique comparable à celui de la Grèce. Ces dernières se déclinent en plusieurs réformes qui ont été mises en route et touchent aux secteurs des budgets, de l’administration publique et sur le plan institutionnel. Il en est de même pour le secteur bancaire et celui du travail. Selon Goyal Rishi, l’Italie aurait tout intérêt à ce que ces réformes s’appliquent sérieusement au niveau du secteur bancaire afin que ce secteur puisse amortir quelque peu les chocs que cette situation pourrait engendrer. Présentement, les autorités italiennes sont aussi en train de parlementer avec l’Union Européenne dans le but d’obtenir une dérogation conformément aux règles qui s’appliquent dans ce genre de situations qualifiées d’exceptionnelles.
Le Brexit n’atteint pas que l‘Italie
La Grande Bretagne qui sort de l’Union Européenne avec le poids qui est le sien, c’est comme un séisme dont les ondes toucheraient bon nombre d’autres pays de l’Union. Avec le Brexit, selon le FMI, la croissance économique mondiale reculera de 0,1 point en 2017. Ce recul s’étend aussi en 2017 où, selon les prévisions du FMI, la croissance économique perdra 0,2 point. Le FMI, malgré les mesures et les prévisions pas trop catastrophiques qu’il avance, met quand même en garde les Etats. Selon l’institution, les effets néfastes du Brexit vont s’étendre sur le temps. Ce qui doit, selon lui, amener les autorités non seulement à rester sur leur garde, mais aussi et surtout à prendre des mesures qui puissent avoir des effets à longs termes.
19 août 2016 La Rédaction