La Chine vient de publier ses performances économiques pour le deuxième trimestre de cette année. Croissance ou simple stagnation ? Pékin reste tout de même optimiste.
Si l’on en croit les autorités chinoises, l’économie de Pékin a presque maintenu le rythme qui était le sien au premier trimestre. Ainsi, à la fin du deuxième trimestre, on note une croissance de 1,8% alors que le chiffre était de 1,6% au premier trimestre, soit une marge de 0.2% par rapport au premier trimestre. Des chiffres qui n’entament pas la confiance de la Chine qui annoncent dans la foulée être à même d’atteindre l’objectif de 7% pour le compte de cette année. Cependant, les chiffres qui peuvent expliquer cet optimisme ne sont pas de nature à rassurer. En effet, l’économie chinoise à fait ce bond en raison des croissances observées dans deux principaux domaines. Il s’agit notamment du secteur de la vente au détail qui a connu une double croissance de 10% en mai puis de 10,6% en juin ; et du secteur de la consommation dont les chiffres sur la même période sont de 17,6% et 19,9%. Des avancées qui résultent en majeure partie des aides apportées par l’Etat.
Dans ce processus de croissance engagé par la Chine pour atteindre les chiffres escomptés, le secteur privé n’est pas vraiment pris en compte, ou du moins Pékin ne compte pas trop avec. En conséquence, les investissements qui ont lieu dans le secteur privé chaque année sont dans une dynamique régressive. Ainsi, ces investissements qui étaient de 3,9% l’an dernier sont descendus à 2,8% au cours des cinq premiers mois de 2016. Ce n’est pas un constat rassurant pour l’économie chinoise lorsqu’on sait que le secteur privée est déterminant dans la balance économique. Ceci justifierait peut-être les inquiétudes du Fonds Monétaires International qui prévoit une chute de l’économie chinoise à 6,2% d’ici 2017. Mais pour Pékin, tout va bien et l’objectif visé sera atteint.
Le deuxième trimestre 2016 a vu les exportations chinoises connaître une baisse évaluée à 4,8%. En ce qui concerne les importations, les chiffres ne sont guère plus reluisants. Les importations ont, en effet, connu une forte baisse estimée à 8,4%. On retient pour finir que le deuxième trimestre est celui de l’équilibre – quoique fragile – pour la Chine. Nous n’avons plus qu’à espérer que les deux trimestres qui restent avant la fin de l’année suffisent pour permettre à l’économie chinoise d’atteindre les sommets escomptés.
10 octobre 2016 La Rédaction