L’économie de la zone euro a maintenu un rythme de croissance vigoureux à la fin de l’année 2017, préparant le terrain pour une nouvelle performance solide en 2018. Il ressort du rapport rendu public à cet effet que les économies allemande, italienne, portugaise et néerlandaise restent au cœur de cette augmentation de la production intérieure brute de l’Europe. En générale, on retiendra que 2018 ira aussi sur la même dynamique évolutive.
Selon le rapport d’Eurostat, le PIB de la zone euro a connu une augmentation de l’ordre de 0,6 %. Ce chiffre vient corroborer celui annoncé par les rumeurs il y a quelques semaines. Selon les analyses de la Commission européenne, cette avancée notable va permettre aux institutions financières européennes de considérer à la hausse leurs objectifs pour le compte de l’année 2018. Il en est de même pour ce qui concerne les prix qui, semble-t-il, seront un peu décongestionnés.
Cependant, si dans l’ensemble il faut bien reconnaître que l’Europe est engagée sur la bonne pente, il faut aussi souligner qu’individuellement, les pays ne sont pas dans la même dynamique. En effet, alors que du côté du Portugal et des Pays-Bas on note une accélération du rythme de croissance, notamment au cours de l’année 2017, dans des pays comme l’Italie et l’Allemagne, on note un ralentissement. Ce qui porte aussi à penser qu’il se pourrait que cette réalité vienne stabiliser la balance de la croissance économique en Europe au cours de l’année qui commence.
Il faut, en outre, souligner qu’au regard de la position de dominance que l’Allemagne a occupé avec la France ces dernières années en Europe, il est impératif pour ce pays de remettre sa dynamique évolutive sur les rails afin de permettre à l’Europe de rester dans la bonne direction. En 2016, l’Allemagne avait, en se basant sur les évolutions qu’elle a connues dans trois secteurs, connu une envolée spectaculaire au niveau économique. Il s’agissait notamment des exportations, de l’investissement dans les équipements et de la consommation publique.
Les Pays-Bas ont déjoué les prévisions des analystes en atteignant un niveau de croissance du PIB de 0,8 %. Ce chiffre est surtout celui du quatrième trimestre cela dit. Au Portugal, le PIB est de 0,7 %. Par contre, les pays comme la France, l’Italie et l’Allemagne ne s’inscrivent pas forcément dans cette dynamique. Au même titre que l’Allemagne, l’Italie a connu un recul de 0,3 %.
Toutefois, des analystes comme Jennifer McKeown de chez Capital Economics Ltd. à Londres ont fait savoir qu’au cours de l’année 2018, les pays retardataires auront de quoi se rattraper. Selon elle, l’Allemagne dépassera les performances qui furent les siennes au cours de l’année 2017. Il en sera de même pour l’Italie et la France, selon ses analyses.
Précisons au passage qu’en l’état actuel des chiffres, la croissance européenne a atteint son rythme le plus rapide en 12 ans. Malgré cela, les embauches se poursuivent dans les entreprises un peu partout. C’est cette réalité qui a fait dire à Bert Colijn, l’économiste principal de la zone euro d’ING Bank NV à Amsterdam, que « l’industrie de la zone euro est le bon exemple d’un secteur encore très porteur ».