La compagnie aérienne Lufthansa espère retrouver 50 % de ses capacités d’ici 2021, grâce à la lente reprise du transport aérien. C’est ce qu’a déclaré le membre du conseil d’administration, alors qu’un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) révèle les craintes sur l’économie dues à la crise sanitaire. Selon le rapport, au cours du premier trimestre 2020, les IDE mondiaux ont chuté de 49 %.
Selon les déclarations d’un membre du conseil d’administration de la compagnie aérienne allemande, Lufthansa prévoit de retrouver sa capacité de vol d’ici l’année prochaine. Rien que pour le premier trimestre, elle table sur une capacité de vol d’au moins 25 % par rapport à son niveau d’avant la crise sanitaire. La compagnie pourrait ainsi maintenir le même niveau que celui du trimestre en cours.
Le responsable de la division « Commercial Passagers Airlines », Harry Hohmeister, a déclaré qu’avec cette prévision, Lufthansa est loin des 50 % initialement prévus pour la fin de cette année. Il a estimé que : « Peut-être qu’une reprise à 50 % du niveau d’avant la crise pourrait être possible l’année prochaine, et même à 60 % si les voyages d’affaires reviennent à l’automne de 2021. » Il a précisé que la compagnie reposait ses espoirs de reprise sur l’hypothèse de la disponibilité des vaccins et celle de la réalisation de tests à grande échelle dès le début de l’année 2021.
À l’instar de plusieurs grandes compagnies aériennes, Lufthansa a été le bénéficiaire d’un plan de sauvetage gouvernemental de neuf millions d’euros. En dépit de cette aide, la compagnie a été contrainte de revoir à la baisse ses effectifs et ses capacités dans le but de faire face à ses coûts. Sur ces 760 avions, seulement 350 sont utilisés actuellement, avec un taux d’occupation limité à 1 siège sur 2. Avec la deuxième vague de la pandémie qui sévit actuellement, le groupe allemand a prévu une réduction de 125 avions de sa flotte.
Un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a révélé que les investissements directs étrangers ont plongé à presque 50 % sur un an au cours du premier trimestre 2020. Le directeur de la division investissement et entreprise du CNUCED, James Zhan, a déclaré au cours d’une conférence de presse que : « Les flux mondiaux d’IDE pour le premier semestre de cette année ont chuté de près de moitié (…) C’est plus important que ce nous avions prévu pour l’ensemble de l’année. »
Alors que la plupart des grandes firmes ont été contraintes de repousser leurs investissements dans le but de préserver leur trésorerie, les IDE mondiaux ont chuté à 399 milliards de dollars. L’Europe enregistre pour la première fois des investissements directs étrangers négatifs à -7 milliards de dollars, alors qu’un an plus tôt, ils étaient de 202 milliards de dollars. Les IDE vers les États-Unis, eux, ont chuté à 51 milliards de dollars, soit une plongée de 61 %.
Sur l’ensemble de l’année, le CNUCED s’attend à une chute de 40 %, laquelle résulte des craintes liées à l’impact du Covid-19 sur l’économie. Pour 2021, le recul est également attendu, mais de façon plus modérée, de l’ordre de 5 à 10 %.