Les Bourses européennes ont fini dans le désordre hier, lundi 3 septembre, faute de direction donnée par Wall Street en raison du « Labor Day » (la fête du travail aux États-Unis) et à cause des craintes de guerre commerciale internationale qui pèsent toujours sur le marché.
À Paris, le CAC 40 a connu une progression de 0,13 % à 5.413,8 points tandis que du côté de Francfort, l’indice Dax a chuté de 0,14 %. À Londres, à la faveur du faible pouvoir de la Livre sterling, le FTSE s’est démarqué avec une hausse notable de 0,97 %. Le FTSEurofirst 300 a, quant à lui, perdu 0,08 % pendant que l’EuroStoxx 50 a pris 0,06 %, le Stoxx 600 ayant gagné un peu plus, soit 0,07 %. Malgré la validation vendredi soir de l’accord commercial entre les États-Unis et le Mexique, les opérateurs présents sur le marché restent préoccupés par le ton de plus en plus dur de Donald Trump envers le Canada et l’Union européenne concernant les négociations commerciales actuelles.
De même, les relations commerciales entre Washington et Pékin sont toujours aussi électriques, Trump menaçant d’appliquer des taxes sur une autre importante quantité de produits chinois d’une valeur de 200 milliards de dollars. Les indices PMI d’hier publiés pour l’espace euro et la Chine ont révélé un affaiblissement de l’activité manufacturière, exposant ainsi les conséquences de ces crises commerciales internationales sur l’économie réelle.
Un autre sujet qui interpelle les investisseurs est celui des violentes tensions qui animent les devises émergentes telles que la Livre turque ou le peso argentin. La Banque centrale turque a affirmé hier qu’elle procéderait à un ajustement de sa politique monétaire afin de prendre en compte les importants risques qui pèsent sur l’équilibre des prix. Suite à l’annonce d’une montée de l’inflation à un sommet d’environ 15 ans, la Livre turque s’est temporairement stabilisée avant de chuter à nouveau à 6,65 pour un dollar. La Livre sterling est, elle aussi, demeurée sous pression en raison des incertitudes sur le Brexit et a donc, face au dollar, régressée de 0,6 % et de 0,8 % face à l’euro. Sur le marché des obligations, la séance a été conduite par un relâchement des retours sur emprunts d’État du gouvernement italien après que Fitch a confirmé sa note suprême sur l’Italie à BBB.
En Europe, le secteur de l’automobile a, une fois encore, souffert des tensions entre les États-Unis et l’UE concernant les taxes douanières sur les importations de véhicules. L’indice Stoxx s’est à nouveau lesté de 0,99 %. Casino, qui a abandonné 3,08 %, peine aussi à garder le rythme après une chute de 10,22 % vendredi consécutive à d’autres critiques émanant de Muddy Waters. Malgré l’apport de précisions concernant la caisse de Casino Finance en cause, le groupe reste sous le joug des structures de notation, surtout que Standard & Poor’s a revu sa note de crédit à la baisse.
04 septembre 2018 La Rédaction