L’annonce a été faite ce mardi et ne concernerait essentiellement que le secteur informatique de la société Nestlé en Suisse. Cette nouvelle serait venue en réponse aux réclamations de l’investisseur Daniel Loeb. Ce dernier aurait insisté pour que les actionnaires puissent obtenir des rendements plus importants.
C’est le canton suisse de Vaud qui est au centre de cette décision de la direction générale de Nestlé. En effet, dans sa procédure de restructuration initiée par la requête de son nouvel investisseur Daniel Loeb, la société Nestlé envisage de faire de l’Espagne sont centre technologique principal. En effet, l’idée consiste à réduire les charges salariales de l’entreprise en concentrant les capacités informatiques en un seul endroit. En outre, il s’agit aussi de faire en sorte que les autres filiales puissent bénéficier de services de proximité de la maison mère. Par exemple, il est prévu que Nespresso, une des filiales de Nestlé mette en place des centres opérationnels en Espagne et au Portugal. Cela devrait lui permettre de profiter des entrepôts de Nestlé qui sont dans ces régions.
Dans le cadre de ces projets de construction de centres opérationnels, ce sont 80 personnes qui sont ciblées par des possibles licenciements. Cela dit, la société compte leur offrir de nouveaux postes. « Nespresso a l’intention de proposer des postes dans ces centres aux 80 salariés concernés par le plan proposé », a fait savoir Nestlé. Ce sont plus de 10 000 employés qui travaillaient pour l’entreprise rien qu’en Suisse. Dans le canton de Vaud, le nombre d’employés a augmenté de 3000 en 15 ans et se situe actuellement autour de 6000. Cela dit, ces licenciements ne sont pas du goût des autorités suisses qui essaient tant bien que mal de limiter la saignée.
Ayant appris la nouvelle, le conseiller d’État Philippe Leuba a mené des démarches pour rencontrer la direction générale de Nestlé. « J’ai appris lundi soir en urgence ce projet de réorganisation de Nestlé. C’est une mauvaise nouvelle et mes premières pensées vont aux collaborateurs et à leurs familles », a-t-il déclaré, visiblement inquiet des répercussions que pourrait avoir cette décision. Monsieur Leuba a également imploré la direction de Nestlé de laisser le temps nécessaire aux employés concernés afin qu’ils puissent s’organiser autrement.
Le conseiller d’État ne s’est pas arrêté là. Il s’est assuré que la société ne prévoyait pas d’autres licenciements et que ses activités vont se poursuivre dans la région. « Nous allons travailler pour l’éviter. Je n’entends pas rester les bras croisés », a laissé entendre Monsieur Leuba, parlant ainsi du licenciement des 500 employés. Il faut dire que Nestlé emploie actuellement 6000 personnes rien que dans le canton de Vaud. 500 postes en moins n’est pas donc une nouvelle qui pouvait passer inaperçue ou ne susciter aucune réaction.