Les principales bourses européennes ont ouvert dans le vert ce mardi alors même que l’économie mondiale est menacée par un risque d’escalade du conflit qui oppose l’Iran aux États-Unis. Pendant ce temps, le pétrole, lui, continue de connaître un recul en dépit de l’apaisement apparent des tensions entre les deux pays.
Visiblement, l’accalmie que connaissent les tensions entre l’Iran et les États-Unis s’est tout de suite fait ressentir auprès des bourses européennes. Ce mardi, tous les indices des plus grandes bourses européennes avaient connu une hausse.
Vers 9h25 GMT à Paris, un bond de 0,68 % à 6.054,34 points a été enregistré pour l’indice CAC 40. Le DAX à Francfort avait pris 0,88 % tandis qu’à Londres, le FTSE avait gagné 0,03 %. De même, dans la zone euro, l’indice Euro Stoxx 50 était en hausse de 0,69 %, le Stoxx 600 avait avancé de 0,69 % et le FTSEurofirst 300 avait gagné 0,56 %.
Le secteur de la technologie enregistre actuellement sa hausse sectorielle la plus forte avec le récent bond de 1,54 %, à la suite de l’accueil positif qui a été réservé aux prévisions trimestrielles de Microchip. Le parisien STMicroelectronics, lui, monte de 3,08 %, se positionnant ainsi en première place du CAC 40.
Une avance notable de l’ordre de 4,14 % de Plastic Omnium, l’équipementier automobile, a été enregistrée à la suite de la présentation des perspectives financières de 2020 à 2022. Cela représente la plus forte hausse du SBF 120. Seul le spécialiste du camping-car Trigano perd 3,92 % à l’annonce du repli de son chiffre d’affaires.
Les bourses asiatiques et américaines suivent la même tendance haussière en dépit des inquiétudes géopolitiques. La Bourse de Tokyo a terminé la journée du lundi avec une avance de 1,6 %. Si à Wall Street, les indices avaient ouvert dans le rouge lundi, en fin de journée, la bonne tenue des valeurs technologiques a réussi à les propulser.
Cette tendance généralisée à la hausse est justifiée par le fait que les analystes jugent le risque d’escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran trop faibles pour affecter le marché. Le risque d’un potentiel conflit militaire était survenu au lendemain de l’assassinat par un drone américain du commandant en chef de la Force Qods, Qasem Soleimani, à qui on attribue la paternité de l’extension de l’influence de l’Iran dans la sous-région.
En dépit des menaces du président Donald Trump de détruire 12 sites iraniens, dont des sites culturels, l’Iran n’a pas encore répondu directement jusqu’à présent, ce qui a contribué à apaiser les marchés selon Neil Wilson. Il a ajouté que cette absence de réplique de l’Iran est due à la crainte du régime d’engager un conflit ouvert de grande ampleur. Par conséquent, il cherche par tous les moyens à l’éviter. De l’autre côté, les États-Unis étaient prêts à s’engager dans un conflit militaire sans pour autant vouloir endosser le rôle d’agresseur.
Selon les économistes de Saxo Banque, les investisseurs ont tout intérêt « à repartir de plus belle et à pousser les indices dans le vert lorsque les tensions se seront apaisées, probablement d’ici quelques jours ». L’optimisme des acteurs du marché est donc palpable.
L’agence Fars a rapporté les propos du Secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, selon lesquels treize différents scénarios seraient actuellement étudiés par Téhéran pour venger la mort du général Qassem Soleimani.