Dans une déclaration faite devant la presse à la Maison-Blanche, le Président des États-Unis d’Amérique a affirmé qu’il n’y aura pas d’accord entre Washington et Pékin. Donald Trump ne serait « pas encore prêt » pour ce cas de figure, quoique la voie du dialogue entre les deux puissances ne soit pas encore totalement fermée. Les États-Unis n’envisagent pas, non plus, de lever les exclusions qui pèsent sur le géant chinois des télécommunications Huawei qui pâtit depuis plusieurs mois déjà des tensions sino-américaines.
En l’état actuel des relations entre Washington et Pékin, Donald Trump estime que les deux grandes puissances s’en sortent très bien pour le moment. Selon les propos du Président américain, un dialogue serait en cours avec la Chine, même si les États-Unis ne sont pas encore prêts à passer un accord.
Cette déclaration intervient après l’annonce faite par Donald Trump, la semaine dernière, d’une nouvelle taxe de 10 % sur les produits chinois importés sur le territoire américain non soumis aux droits de douane et dont la valeur est actuellement évaluée à 300 milliards de dollars, soit 268 milliards d’euros. La décision américaine a été suivie d’une réplique chinoise à travers laquelle Pékin a suspendu ses achats de certains produits agricoles en provenance des États-Unis.
Pourtant, avant ce nouveau round, la Chine avait envoyé de nombreux signaux en faveur de l’apaisement des tensions, réitérant sa volonté de conclure un accord pour mettre fin à l’escalade des tensions qui gèle depuis des mois ses relations commerciales avec les États-Unis.
Si les efforts de la Chine ne sont pas passés inaperçus pour le Président américain, celui-ci dit ne pas être « prêt à faire quoi que ce soit pour l’instant », justifiant sa position par ce qu’il appelle « vingt ans d’abus » de la part de la Chine. Donald Trump conclut simplement en disant que les États-Unis verraient ce qui se passera à l’avenir. Sa position vis-à-vis du dossier Huawei ne semble pas, elle non plus, avoir changé.
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Aux questions des journalistes sur le dossier Huawei, Donald Trump a affirmé qu’aucun changement n’était envisagé. La suspension des transactions entre le groupe chinois et les entreprises américaines demeure jusqu’à nouvel ordre.
Les sanctions américaines contre Huawei ont été instaurées sur la base de soupçons sur l’implication de la firme chinoise des télécommunications dans un programme d’espionnage de Pékin ; des accusations qu’autant la firme que la Chine n’ont cessé de réfuter depuis lors.
Les premières sanctions américaines à l’encontre de Huawei sont intervenues le 16 mai 2019. Elles ont concerné l’interdiction au groupe chinois d’acheter à des entreprises américaines des composants représentant près de 25 % des pièces de ses smartphones.
Cette décision a provoqué une série de désaveux de la part de grands groupes américains, dont Google qui a refusé de mettre son système d’exploitation Android au service des futurs smartphones de la marque chinoise.
Depuis, la marque chinoise s’est vue refuser de nombreux contrats, non seulement de la part d’autres entreprises américaines, mais aussi, d’entreprises européennes et australiennes.
Lundi 5 Août 2019 La Rédaction