Dimanche, le Conseil d’État chinois a annoncé que de nouvelles mesures de soutien pour l’économie nationale seront bientôt prises. Les actions à mener concerneront le renforcement des investissements dans les infrastructures, ainsi qu’une meilleure politique de développement régional. Toutes ces mesures seront prises pour que la politique monétaire, actuellement en cours, ne soit pas affectée, ceci, dans le but de conserver un niveau de liquidité « raisonnable ».
Le Conseil d’État, le principal organe du gouvernement chinois, a annoncé que Pékin prendra très prochainement une série d’actions pour relancer l’économie nationale. Cette annonce intervient dans un contexte de ralentissement général révélé par les indicateurs d’activités ce week-end. Ils ont révélé une persistante faiblesse, sur tout le mois d’août, du marché manufacturier, l’un des plus grands du pays, marqué par d’importants reculs de commandes à l’exportation pour le 3e mois d’affilée.
Dans un communiqué publié après la réunion de la commission pour la stabilité financière et le développement du Conseil d’État, le vice-premier ministre Liu He a révélé samedi les secteurs visés par ces mesures. D’après ses propos, une grande importance sera accordée au développement de l’industrie, de la haute technologie, des infrastructures, ainsi qu’aux régions de croissance et aux services sociaux.
Pékin envisage aussi de faire en sorte que la mise en œuvre des politiques budgétaires, monétaires et financières soit plus optimale. Elle envisage également d’ouvrir davantage le secteur financier et d’approfondir les réformes du marché des capitaux. Des dispositions seront prises pour encourager les banques chinoises à recourir à des instruments plus innovants pour booster l’économie, et ce, à travers plusieurs canaux.
La semaine dernière, la Chine avait déjà annoncé qu’une série d’actions seraient engagées pour soutenir la consommation, notamment sur le marché de l’automobile qui connaît un ralentissement depuis plus d’un an. Au second trimestre, l’économie chinoise a connu son rythme de progression le plus faible depuis 1992 ; il était de 6,2 %.
La levée, voire l’annulation des restrictions à l’achat de véhicules en vigueur dans certaines villes chinoises et visant à réduire les embouteillages, s’impose dans les mois à venir. Au titre des mesures visées par cette suspension, il y a le système de loterie mis en place pour attribuer les plaques d’immatriculation à Pékin et à Shanghai.
Cette mesure intervient après les représailles de 75 milliards de dollars de droits de douane ayant frappé les produits américains, notamment les véhicules ; représailles auxquelles le Président américain Donald Trump a répliqué par une augmentation du niveau des surtaxes prévues.
Depuis dimanche, Pékin et Washington ont commencé à prélever les nouveaux droits de douane sur leurs importations. Dans une série de représailles réciproques, les deux grandes puissances avaient annoncé le début de l’application d’une partie des prélèvements de droits de douane pour le 1er septembre et le reste pour le 15 décembre.
Après le mécontentement de la Chine à l’issue des déclarations de Donald Trump au G7, Washington et Pékin avaient laissé entendre que la voie de la négociation était toujours ouverte. Les deux superpuissances mondiales seraient toujours en discussion pour créer les conditions favorables à l’organisation d’une dernière négociation en septembre.