
Vendredi 26 octobre 2018, le titre Amazon a subi une forte chute à la suite de prévisions inférieures aux attentes pour les fêtes à venir. Voici quatre ans que l’action n’avait pas connu une telle baisse. Cela laisse entrevoir une concurrence encore plus accrue pour les géants technologiques.
Aussi bien Amazon, le mastodonte du commerce en ligne, qu’Alphabet ont publié des chiffres considérés comme insatisfaisants. La conséquence sur les Bourses américaines de ces publications ne s’est pas fait attendre avec le plombage vendredi dernier de l’indice Nasdaq majoritairement composé d’entreprises technologiques. Microsoft a su profiter de cette sanction pour reprendre à Amazon son titre de deuxième capitalisation boursière des États-Unis, juste derrière l’entreprise à la pomme, Apple.
L’action Amazon chutait encore en début d’après-midi de ce vendredi de 6,66 % à 1.663,55 dollars à la suite d’une perte de 9 % plus tôt dans la journée. Le groupe Alphabet, quant à lui, abandonnait 1 % après un recul de 6 %, tandis que le Nasdaq Composite affichait une baisse atteignant 1,5 %. Plusieurs analystes ont, cependant, estimé que la compétition de leurs concurrents et des sociétés spécialisées dans la vente au détail sur lesquels Amazon avait usé d’intimidation, commençait certainement à se faire ressentir au niveau des deux groupes.
Les valeurs technologiques qui sont depuis quelques années les vedettes de la Bourse de New York souffrent depuis peu de l’instabilité sur les marchés des actions. Malgré ce recul, le titre Amazon a gagné depuis le début de cette année 40 %, contre environ 4 % pour l’indice Nasdaq. L’entreprise de distribution en ligne a publié dans la soirée du jeudi dernier un chiffre d’affaires en dessous des prévisions pour le troisième trimestre, en plus de prédire un bénéfice opérationnel et des ventes bien loin des attentes pour l’actuel trimestre. D’après elle, la croissance pour ce dernier trimestre devrait être la plus faible depuis le début de l’année 2016.
Alphabet a aussi raté le coche au trimestre précédent, concernant son chiffre d’affaires, abandonnant par ailleurs 4,7 % jeudi à Wall Street, tandis que l’augmentation de ses dépenses a largement entamé sa marge d’exploitation. La célèbre entreprise a enregistré sur les trois derniers mois un bénéfice net d’un montant de 919 milliards de dollars équivalent à 13,06 dollars l’action, comparativement à 6,372 milliards de dollars (à 9,57 dollars par action) de bénéfice net l’année passée. Ces résultats trimestriels font régner dans l’esprit des investisseurs des craintes de voir ses perspectives à court terme obscurcies par des investissements lourds dans des activités nouvelles, des règles plus sévères et un accroissement de la concurrence.
Vendredi dernier, Snap, un autre géant de la technologie, décevait lui aussi les investisseurs avec le plongeon au trimestre passé de presque 12 % de son titre, après avoir déclaré la chute à 186 millions du nombre d’utilisateurs actifs journaliers de son réseau social Snapchat ; fin juin 2018, ce nombre était de 188 millions.