Au plus fort de la crise économique qui frappe le monde entier, certains grands groupent restent optimisent quant à la reprise économique. EssilorLuxottica a annoncé mardi que ses ventes au 3e trimestre 2020 connaissaient une amélioration nette. À la suite du maintien de la prévision de bénéfice net pour 2020, BNP Paribas a signé la hausse la plus importante du CAC 40. Des résultats qui dépassent les attentes pour le 3e trimestre.
Le spécialiste de l’optique EssilorLuxottica a annoncé que son chiffre d’affaires, par rapport au 2e trimestre 2020, était en nette hausse. Alors qu’il enregistrait une baisse de 46,1 %, le recul est désormais de 1,1 % à taux de changes constants. En tout, le groupe estime à 4,085 milliards d’euros son chiffre d’affaires.
Ce rebond spectaculaire, EssilorLuxottica le doit surtout à l’augmentation de la demande au niveau de son segment « Verres et matériel optique ». À ce niveau, la progression des revenus est estimée à 2,7 % à taux de changes constants.
Dans son communiqué, le groupe a indiqué que : « Bien qu’elle soit vigilante sur l’évolution à court terme du COVID-19 et sur le rattrapage de demande pouvant alimenter la reprise actuelle, elle est confiante dans la résilience structurelle des besoins d’optique », avant d’ajouter : « la société continue d’aborder les prochains mois avec une confiance prudente. »
Au regard de la deuxième vague de contaminations au Covid-19 en Europe, EssilorLuxottica réfléchira au mois de décembre sur l’opportunité d’effectuer une distribution de dividende d’ici la fin d’année 2020. Une stabilité à 0,19 % de l’action EssilorLuxottica s’est observée en matinée à la Bourse de Paris, avec dans le même temps une hausse de 1,78 % de l’indice CAC 40.
Pour EssilorLuxottica comme pour BNP Paribas, le 3e trimestre 2020 semble s’être bien entamé. Cette série de rebonds s’explique en l’occurrence par le dynamisme de leurs segments respectifs et surtout par la maturité des marchés.
Alors que l’Europe craint pour la reprise économique en raison de la nouvelle vague de contaminations, BNP Paribas prévoit, grâce à la capitalisation boursière, une contraction de son résultat net de l’ordre de 15 à 20 % pour le compte de l’année 2020.
La crise a considérablement grevé les résultats de l’exercice en cours. Le bénéfice net de la première banque de la zone euro a reculé de 13,4 % sur les 9 premiers mois de l’année. Au 3e trimestre, il a plongé de 2,3 % à 1,89 milliard d’euros. D’après les données IBES de Refinitiv, c’est un bénéfice moyen de 1,57 milliard d’euros qui étaient attendus par les analystes.
C’est surtout à la Bourse de Paris que les résultats trimestriels du groupe sont salués. À 10h00 ce mardi, l’action était en hausse de 6,27 % à 33,075€, entraînant plusieurs concurrents comme le Crédit Agricole (+3,9 %) et la Société Générale (+4,49 %). Dans le même temps, le CAC 40 a repris 1,7 % et l’indice bancaire européen est en hausse de 2,61 %.
Pour les analystes de Jefferies, les prévisions pour le 3e trimestre de la BNP Paribas ont été largement dépassées aussi bien en ce qui concerne les provisions pour risque de crédit que pour les coûts et les revenus.