La nouvelle a été rendue publique par le biais du rapport sur l’état de la cybercriminalité dans le secteur bancaire de la Russie. C’était à Magnitogosrk au cours de la conférence sur la sécurité informatique. Le rapport évoque une perte de 340 millions de roubles, soit 4,8 millions d’euros.
SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) est un réseau de transfert d’argent à caractère international entre les banques Russes. Selon le rapport qui a été publié, c’est en usant de cette caractéristique, c’est-à-dire le transfert d’argent, que les hackers ont pu se faire à eux-mêmes des transferts sur des comptes anonymes dont le total est estimé à près de 5 millions d’euros.
Un rapport assez inquiétant qui révèle aussi que les attaques menées contre le système bancaire n’ont pas eu lieu une seule fois. Elles ont également été perpétrées durant le long de l’année 2016. Ce qui semble encore plus troublant non seulement pour les banques russes mais aussi pour leurs clients, c’est la simplicité des attaques qui ont été menées. Le rapport a révélé que les pirates ont juste fait usage d’un simple système de transfert pour arriver à leur fin à l’insu des systèmes de sécurité du réseau des banques russes.
En l’état actuel des choses, il n’est pas possible pour les enquêteurs de déterminer avec précision le moment où les attaques ont eu lieu, et encore moins les banques qui ont été touchées. Au cours de l’année 2016, la Banque Centrale du Bangladesh a, elle aussi, été victime d’une attaque similaire dans laquelle elle a perdu environ 81 millions d’euros. Aujourd’hui, la question que beaucoup se posent, c’est de savoir si c’est le même procédé qui a servi dans les deux cas. Les responsables de SWIFT ne se sont pas prononcés sur les faits jusque-là.
La porte-parole de SWIFT a juste reconnu que les hackers font usage d’astuces de plus en plus perfectionnées. Et si certaines attaques aboutissent, il n’en demeure pas moins que bon nombre d’entre elles échouent. Au cours de l’année 2017, ce sont 240 entreprises financières de la Russie qui ont été la cible d’attaques de pirates informatiques. Sur les 21 attaques lancées, 11 ont atteint leur cible, révélant ainsi la fragilité du système de sécurité des réseaux russes. 14 millions d’euros ont ainsi été emportés par les hackers.
A ce propos, l’une des informations qui semblent certaines, mais qui ne font pas pour autant avancer les enquêtes, c’est que les pirates ont fait usage d’un logiciel nommé Cobalt Strike. Celui-ci permet de tester un système de sécurité afin d’en révéler les failles. Le même rapport confirme aussi que les institutions financières de la Russie font partie des cibles les plus prisées des hackers. Ce qui, en règle générale, signifie que le cyberespace financier de la Russie est une proie facile.