Le constructeur numéro 1 de voitures électriques risque de voir son plus grand marché fermé. Face à la menace, Elon Musk, patron de Tesla, est monté au créneau après que Pékin a interdit aux militaires et aux fonctionnaires chinois d’acheter des véhicules du constructeur automobile américain. Selon le gouvernement chinois, il y aurait des risques d’espionnages aux profits du gouvernement américain.
Désormais, le personnel des entreprises publiques chinoises ainsi que les militaires n’ont plus le droit d’acheter des véhicules Tesla. Avec l’interdiction du gouvernement chinois, le géant américain a vu son plus grand marché de voitures électriques réduire drastiquement. La perte de la clientèle de Tesla est estimée à plusieurs millions.
Pour Pékin, cette décision est motivée par le risque que les images enregistrées par les caméras des véhicules Tesla soient transmises aux autorités américaines à des fins d’espionnage. Elon Musk a tenté de rassurer les autorités chinoises en certifiant le caractère confidentiel des données enregistrées. Il jure qu’aucune entreprise chinoise ou américaine ne pourrait prendre le risque de collecter ces données dans le but de les partager avec le gouvernement.
Pour Tesla, la Chine représente un marché très important. Le constructeur américain a construit une usine à Shanghai qui lui permet d’écouler un quart de sa production totale. Elon Musk prévoit d’écouler jusqu’à 200 000 véhicules pour l’année 2021.
Cette interdiction pourrait être un moyen pour Pékin d’enrayer la concurrence au profit de ses propres constructeurs de voitures électriques. Cependant, tout laisse croire qu’il s’agirait plutôt d’une riposte de la Chine dans un contexte de conflit technologique avec les États-Unis.
La semaine dernière, Huawei a été remis sur la liste noire des entreprises chinoises que les États-Unis considèrent comme une menace pour la sécurité nationale. Aucune entreprise n’est plus autorisée à vendre des puces fabriquées avec la technologie américaine au géant chinois des télécommunications.
La décision a été prise par le régulateur américain des télécommunications (FCC). Pour l’autorité, Huawei constitue « un risque inacceptable » pour la sécurité nationale, au même titre que d’autres entreprises chinoises comme Hangzhou Hikvision Digital Technology, ZTE, Dahua Technology et Hytera Communications.
Dans un communiqué, la présidente par intérim de la FCC, Jessica Rosenworcel, a affirmé que : « les Américains comptent plus que jamais sur nos réseaux pour travailler, aller à l’école ou accéder aux soins de santé, et nous devons avoir confiance en des communications sûres et sécurisées. »
Elle a ajouté : « Cette liste donne la direction pour que, alors que la nouvelle génération de réseaux est construite à travers le pays, ils ne répètent pas les erreurs du passé et n’utilisent pas des équipements ou services qui constitueront une menace pour la sécurité nationale des États-Unis ou la sécurité et la sûreté des Américains. »
Exclue du marché américain, Xiaomi a été placée sur liste noire par Donald Trump, avec 11 autres entreprises chinoises accusées d’espionnage. La décision prise par l’administration Trump a été contestée en justice par la firme qui a obtenu de la cour de justice de Washington DC le droit de vendre à nouveau ses produits sur le sol américain et d’avoir des investisseurs américains.