La venue de Tim Cook à la tête de Apple en tant que CEO fut bien plus qu’un simple changement de dirigeant. Au fil du temps, ses différences avec le précédent président se sont encore plus affirmées, changeant progressivement la philosophie de l’entreprise. Voici le portrait d’un dirigeant pour le moins particulier.
Dire que Steve Jobs et Tim Cook ont des styles de management différents serait un euphémisme. Ils sont en effet diamétralement opposés, ce qui n’a pas empêché que le dernier succède au premier. Voici le style managérial particulier du nouveau CEO d’Apple.
L’un des principaux traits de caractère de Tim Cook est son souci du détail ; donnant l’impression à ses collaborateurs de travailler avec une machine. Pour lui, le plus petit détail, le plus petit chiffre compte, et rien ne semble lui échapper. Il organise d’ailleurs toutes les semaines des réunions opérationnelles qui, d’après ses plus proches collaborateurs, sont dignes de bachotages, ce qui ne prend tout son sens que lorsque l’on connait la culture implacable qui règne à Apple. Elles peuvent en effet durer entre 5 et 6 heures, durant lesquels ces derniers exposent leurs travaux en épiant un changement de mouvement de Tim Cook qui annoncerait une série de questions ou des remarques pour le moins terrifiantes. En effet, ce CEO capable de se balancer dans son fauteuil en écoutant les autres a l’art de rejeter des jours de travail d’un simple coup d’œil ou alors d’enchaîner une dizaine de questions sur le même thème, de quoi oppresser littéralement son interlocuteur. Les revues périodiques sont encore pires ; aucun détail n’échappant à Cook, qui, avec ses post-it jaune marque tout ce qui ne va pas. C’est dire à quel point il attend de ses collaborateurs le même engagement que le sien, c’est-à-dire complet. Il est en effet un bourreau du travail, venant le premier au bureau, partant le dernier, et capable d’enchaîner des jours de travail sans repos. Heureusement pour les employés d’Apple et les partenaires d’Apple, le nouveau patron se soucie également d’eux.
Le regain de transparence d’Apple, notamment sur sa chaîne d’approvisionnement à l’extérieur est l’une des grandes caractéristiques de la gestion d’Apple par Cook. Il a également mis en place un programme de jumelage de bienfaisance des employés qui peuvent faire des dons jusqu’à 10.000$. il a également permis l’amélioration des conditions de travail, notamment dans les usines de fabrication situées en Asie
Pour une personne qui a été classée 33è parmi les personnes les plus influentes au monde, Tim Cook est pour le moins modeste. Il mène en effet un train de vie pour le moins moyen ; pour l’anecdote il a vécu de nombreuses années dans une location dépourvue de climatisation qui d’après lui, lui rappelait ses origines. Cette modestie se reflète également dans sa gestion d’Apple, ses décisions étant étudiées par ses collaborateurs. Il délègue d’ailleurs beaucoup plus à ces derniers que sont prédécesseur, se contentant d’opérer son contrôle digne d’un ordinateur. Contrairement à l’autorité de Jobs qui était presque religieuse sur Apple, celui de Cook est beaucoup plus calme et plus méthodique. Ce sang froid lui a d’ailleurs permis de traverser les crises survenues après sa prise de fonction. C’est ce calme et cette modestie qui lui ont permis de s’excuser publiquement après le fiasco de l’application plan, licenciant au passage le chargé de développement et confident de Jobs, Scott Forstall, qui avait refusé de faire de même.
L’institution du programme de bienfaisance laisse déjà entrevoir la générosité de Tim Cook. Il participe également à un événement cycliste ayant pour but de collecter des fonds pour la sclérose en plaque. Le CEO d’Apple passe en outre ses vacances de Thanksgiving à faire du bénévolat à la soupe populaire, ce qui démontre encore une fois sa nature généreuse. Il est également beaucoup plus en contact avec ses collaborateur que le précédent, n’hésitant pas à s’asseoir à table avec eux à la pause déjeuner même s’il ne les connait pas personnellement.
Lundi 16 Juin 2014 La Rédaction