Burger King, l’entreprise de restauration rapide américaine a acquis son homologue canadien Tim Hortons pour un montant de 11.4milliards de dollars. Si cette fusion fera naître une nouvelle société, elle maintien par contre l’autonomie des deux existantes tout en offrant de belles perspectives économiques à l’ensemble.
Être encore plus efficaces face à McDonald’s et à Starbucks. Tel est l’objectif que ce sont assigné Burger King et Tim Hortons. Pour y parvenir, les deux sociétés ont décidé de fusionner.
Cette nouvelle fusion regroupe deux grands géants de la restauration. Hortons est en effet le numéro un de la restauration rapide au Canada. De plus, en capitalisation boursière, il pèse presque autant que son acheteur avec ses 9.15 milliards de dollars contre 9.55 pour le géant américain. Selon les clauses de la fusion, les deux entreprises continueraient à fonctionner séparément sous la coupe d’un holding basé au Canada. L’actionnaire principal de Burger King, le fond brésilien 3G Capital Management détient la majorité de la nouvelle structure avec 51% des parts. Le reste des actions sera coté dans les bourses de New-York et de Toronto. Les actionnaires de Tim Hortons recevront quant à eux, pour chaque action possédée, $65.50 ou 0.8025 nouvelle action de la nouvelle entreprise.
Cette fusion s’avère profitable pour toutes les parties. Tim Hortons en profitera pour régler le problème de sa percée timide dans le marché américain, entre autres. La société compte en effet s’appuyer sur cette nouvelle collaboration pour asseoir une structure à faible coût qui mettrait à jour son extension aux Etats-Unis. Ce faisant, il obtiendrait un meilleur rendement pour les restaurants franchisés, ce qui représente une bien meilleure option. La présence de Burger King dans 98 pays sera également un bon levier pour l’expansion de Tim Hortons dans les marchés internationaux en général. Même si ses dirigeants le nient, le principal avantage de King Burger sera fiscal. La nouvelle société sera, grâce au mécanisme de l’inversion fiscale, basée au Canada. Or le taux d’imposition dans ce pays est de 26.5% contre 35% aux Etats-Unis, ce qui réduira de façon significative les impôts payés par la société. Si Tim Hortons profitera des partenariats de Burger King aux USA, ces derniers bénéficieront du café de Hortons qui est l’un des plus compétitifs sur le marché mondial.
Avec cette fusion, les deux sociétés accroissent leur part du marché mondial de la restauration rapide. Avec ses 18.000 restaurants situés dans 100 pays à travers le monde et ses 23 milliards de chiffres d’affaires, elle occupe la troisième place mondiale. Après McDonald’s, ses 35.000 restaurants et ses 28 milliards de chiffres d’affaires en première place et Subway, ses 32.700 restaurants et son chiffres d’affaires de 16 milliards qui arrive en deuxième place. Comma l’ont annoncé ses dirigeants : « la nouvelle entreprise aura une présence internationale extensive et un important potentiel de croissance. ». Bonne nouvelle donc dans la course à la position de leader mondial de la restauration rapide.
02 septembre 2014 La Rédaction