Depuis la décision d’autorisation d’examen d’une plainte, de la Cour suprême des Etats-Unis, Apple est sous le coup d’une plainte de consommateurs qui l’accusent de pratiquer des tarifs exorbitants sur la base de son monopole sur le marché des applications pour iPhone. Cette autorisation permet l’ouverture de l’examen de ladite plainte par la justice américaine.
La décision de la Cour suprême, prise à 4 voix contre et 5 voix pour, a permis de confirmer un jugement d’un tribunal américain. Le Président de la Cour suprême, Brett Kavanaugh, nommé par Donald Trump il y a quelques mois, fait partie des 5 juges qui ont voté en faveur de l’examen de la plainte contre Apple.
Le vote a permis de valider une plainte en nom collectif contre Apple au motif de pratiques anticoncurrentielles. La plainte incrimine la marque à la pomme d’obliger les utilisateurs d’iPhone à se doter d’applications uniquement via App Store, contre d’énormes commissions de 30 % sur les achats.
Avant l’annonce de cette décision, Apple avait affirmé que la décision de la Cour en faveur de l’examen de la plainte serait une menace pour le commerce en ligne. Pour le juge Kavanaugh, il n’était pas concevable de ne pas laisser les consommateurs faire valoir leurs droits dans les dossiers de concurrence. Ce serait en contradiction avec le droit de les laisser à la merci des distributeurs qui monopolisent le secteur parce que les entreprises comme Apple craindraient une poursuite de la part de leurs fournisseurs d’applications.
Bénéficiant du soutien de l’administration, Apple, le géant à la pomme se défend de n’être qu’un intermédiaire entre les utilisateurs et les développeurs d’applications. Les prix seraient donc fixés par ces derniers eux-mêmes, et le groupe ne percevrait qu’une commission de leur part.
Dès que la décision de justice a été annoncée, l’action Apple a connu l’un des plus importants reculs du Dow Jones estimé à -2,15 %. En tout, Apple perdait ce mardi, à la suite de plus de 60 minutes d’échange, 4,49 % à 188,33 dollars. Un premier décrochage à Wall Street de l’action Apple a été enregistré à la suite de l’annonce, le 12 mai, de la baisse des prévisions financières du groupe Lumertum Holding. Le spécialiste de la conception de capteurs lasers et important client d’Apple a donc dû revoir ses prévisions du deuxième trimestre à la baisse. Au 30 juin 2019, 30 % du chiffre d’affaires de Lumentum dépend d’Apple.
Avant ça, Apple avait enregistré une spectaculaire chute de 222 dollars le 23 octobre dernier. Ce qui a fait baisser sa capitalisation sous la barre des 1 000 milliards, le 2 novembre passé, après la publication des résultats annuels peu reluisants de la marque à la pomme. La firme avait également surpris de façon désagréable par sa décision de ne plus communiquer le volume des ventes de ses iPhones. Depuis, une baisse générale de 10 % a été enregistrée. Ce nouveau dossier vient enfoncer le clou dans la dégringolade du titre Apple en bourse.