De plus en plus sujet aux spéculations, le Bitcoin commence à inquiéter sérieusement les autorités financières de divers pays. Alors qu’il vient de gagner à nouveau 10% après une chute de 30%, c’est le gendarme de la bourse de Tel-Aviv qui annonce vouloir interdire toute forme de cotation basée sur le Bitcoin.
C’est au cours de la semaine dernière que la nouvelle est tombée. Shmuel Hauser, président de l’ISA, avait fait savoir qu’il avait l’intention d’adresser une demande dont l’aboutissement devait permettre d’interdire les cotations avec le Bitcoin à la bourse de Tel-Aviv en Israël. Une demande dont les applications ne seront pas aussi simples qu’elles en ont l’air, puisque son effectivité conduira à une audience publique ainsi qu’à une modification de quelques lois en vigueur à la bourse de Tel-Aviv. « Si nous sommes en présence d’une compagnie dont la principale activité porte sur les devises numériques, nous ne l’autoriserons pas. Si elle est déjà cotée, ses transactions seront suspendues », avait fait entendre Shmuel Hauser.
Si la demande n’a pas encore un caractère effectif, il n’en demeure pas moins que le fait qu’elle ait été formellement annoncée puisse jouer sur la valeur des crypto-monnaies. Les autorités israéliennes tout comme celles européennes, craignent un éclatement de la bulle. En effet, il est reproché aux crypto-monnaies de se comporter comme de petites bulles qui grossissent pour finir par éclater. Il faut dire à ce sujet que la valeur du Bitcoin par rapport au dollar est passée de 1,000 à pratiquement 20,000 dollars en seulement un an. Le plus intrigant c’est que pour le moment rien ne semble indiquer que cette tendance va s’inverser, surtout depuis l’émission récente de contrats à termes sur le Bitcoin.
Alors que de son côté Israël penche pour une solution radicale contre le Bitcoin, un pays comme la France a fait le choix d’inciter les Etats membres du G20 à une réflexion qui devrait aboutir à une forme de régulation de l’usage des monnaies virtuelles. Il est, par exemple, émis comme proposition que les transactions ne soient plus couvertes par l’anonymat favorisé par le système de la blockchain. Lever l’anonymat devrait permettre aux instances de lutte contre les opérations terroristes et de blanchiment d’argent, de mieux mener leurs enquêtes.
En effet, selon les dernières déclarations en la matière, il s’avère que les crypto-monnaies ont servi à financer des opérations terroristes. En tout état de cause, qu’il s’agisse de la position d’Israël ou de la décision future des Etats qui participeront au sommet du G20, c’est l’avenir et les fondements mêmes du Bitcoin et des autres crypto-devises qui se jouent.
28 décembre 2017 La Rédaction